Qu’est-ce que l’imputation comptable ?

L’imputation comptable correspond à la classification de chaque opération comptable dans l’une des huit grandes catégories prédéfinies par le Plan Comptable Général (PCG). Cette technique permet d’affecter la classification appropriée à chaque mouvement comptable, afin d’harmoniser les différents enregistrements d’un point de vue fiscal. En ce sens, l’imputation comptable est une obligation. Comment réaliser une imputation comptable ?Comment imputer une facture d’achat ? Nos explications.

Imputation comptable : les grands principes

Pour tout comprendre de l’imputation comptable, il est d’abord nécessaire de ne pas la confondre avec la saisie comptable. Il faut ensuite savoir qu’il s’agit d’une obligation imposée à toutes les entreprises afin d’atteindre des objectifs particuliers. Enfin, il reste utile de rappeler que l’imputation budgétaire est l’équivalent de l’imputation comptable pour les personnes publiques.

La distinction entre imputation comptable et saisie comptable

D’abord, l’imputation comptable doit être distinguée de la saisie comptable, dont elle est le prolongement. Alors que la saisie comptable consiste à transcrire des opérations dans les comptes de l’entreprise, l’imputation intervient dans un second temps, afin d’affecter chaque opération au compte adéquat, défini par la nomenclature précise du PCG.

Imputation comptable : une obligation légale pour tous les professionnels

Il convient de rappeler ensuite que tous les professionnels sont tenus à la réalisation de l’imputation comptable, et ce :

  • Quelle que soit la nature de leur activité : commerciale, artisanale, industrielle, agricole ou libérale ;
  • Quel que soit le type de leur comptabilité : d’engagement, de trésorerie, super-simplifiée.

Aussi, notez que cette obligation peut être exécutée seulement par les personnes habilitées à tenir les comptes de l’entreprise, à savoir :

  • Le dirigeant ;
  • Le service comptable ;
  • Un expert-comptable.
fiche pratique facture électronique

Les objectifs de l’imputation comptable : harmonisation et automatisation de la comptabilité

L’obligation d’imputation comptable répond à deux principaux objectifs. Le premier concerne l’harmonisation de la comptabilité nationale. En uniformisant les règles et les normes d’enregistrement comptables auxquelles sont soumises les entreprises, l’obligation d’imputation comptable garantit la lisibilité de la comptabilité dans son ensemble. La standardisation et la normalisation de la comptabilité sont ainsi mises au profit des actions de contrôle et d’audit, ainsi que de l’action de l’administration fiscale.

Le second objectif poursuivi par la mise en œuvre de l’obligation d’imputation comptable réside dans l’automatisation des actions liées à la comptabilité. La nomenclature étant unique, l’ensemble des logiciels de comptabilité sont édités conformément à ses règles. Ainsi, pour chaque inscription comptable, le logiciel indique automatiquement le ou les comptes correspondants.

En pratique, lorsqu’une opération comptable est intégrée, le logiciel de comptabilité indique l’ensemble des comptes auxquels elle doit être inscrite, ainsi que le sens du mouvement (débit ou crédit).

Imputation budgétaire : qu’est-ce que c’est ?

Enfin, retenez que l’imputation budgétaire est le terme employé pour désigner l’imputation comptable lorsqu’elle est réalisée par les personnes publiques. L’imputation budgétaire correspond ainsi à l’affectation des opérations comptables de l’entité publique, selon le plan de compte défini par la nomenclature comptable et budgétaire de la collectivité.

Comment réaliser une imputation comptable ?

La réalisation d’une imputation comptable suit un déroulement précis. Il faut d’abord identifier la nature de l’opération comptable, pour ensuite sélectionner le compte d’affectation et enfin procéder à la transcription du mouvement de compte. L’exemple de l’imputation d’une facture d’achat permet d’illustrer ces explications.

Première étape de l’imputation comptable : identifier la nature de l’opération

D’abord, il est nécessaire d’identifier la nature précise de l’opération : achat de marchandises, paiement d’un impôt, vente d’un immeuble, paiement de salaire, achat de fourniture, échéance de loyer etc. À chaque opération comptable correspond un ou plusieurs comptes sur lesquels elle devra être transcrite.

Cette première étape est essentielle car l’opération comptable enregistrée peut engendrer l’enrichissement ou l’appauvrissement de l’entreprise, de deux manières :

  • Si l’opération produit des conséquences d’ordre temporaire, elle devra figurer aux comptes de bilans ;
  • Si l’opération produit des conséquences définitives, elle devra être affectée aux comptes de gestion.

Deuxième étape de l’imputation comptable : identifier le compte d’affectation

Il convient ensuite d’identifier le ou les comptes auxquels l’opération doit être affectée. Le PCG recense huit classes de comptes, elles-mêmes composées de sous-classes de différentes natures. Chaque compte défini par le PCG correspond à un numéro unique. Les cinq premières classes sont relatives aux comptes du bilan, les classes 6 et 7 concernent les comptes de gestion et la classe 8 est dédiée aux comptes spéciaux. Les voici en détail :

  • Classe 1 : Comptes de capitaux
  • Classe 2 : Comptes d’immobilisation
  • Classe 3 : Comptes de stocks et en-cours
  • Classe 4 : Comptes de tiers
  • Classe 5 : Comptes financiers
  • Classe 6 : Comptes de charges
  • Classe 7 : Comptes de produits
  • Classe 8 : Comptes spéciaux

Il faut donc veiller à affecter l’opération comptable au numéro de compte précis dont elle relève. À cet égard, le respect de la nomenclature du PCG est indispensable.

Troisième étape de l’imputation comptable : transcrire le mouvement du compte

Enfin, il reste à transcrire le mouvement du compte. Cela signifie qu’une fois sélectionné, le compte concerné doit être mouvementé dans le sens approprié. Selon l’opération, l’écriture correspondante est inscrite au débit ou au crédit du compte défini par le PCG.

Comment imputer une facture d’achat ?

En comptabilité, l’enregistrement d’une facture implique de distinguer trois montants : le montant hors taxes (HT), le montant toutes taxes comprises (TTC) et le montant de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Cette distinction revêt une importance capitale dans la mesure où elle permet de saisir les données pertinentes correspondant à chaque compte d’affectation.

Par exemple, l’enregistrement comptable d’une facture correspondant à l’achat de matières premières requiert une affectation à trois comptes différents, pour des montants distincts :

  • Créditer le compte 4010000 (Fournisseurs), du montant de la facture TTC ;
  • Débiter le compte 445660 (TVA biens et services déductible au paiement), du montant de la TVA ;
  • Débiter le compte 601000 (Achats stockés matières premières), du montant de la facture HT.
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Tâche fastidieuse et chronophage, l’imputation comptable constitue une obligation pour tous les professionnels. Il existe cependant des solutions afin de vous faciliter la vie. Vous souhaitez gagner du temps dans la gestion de votre comptabilité fournisseurs ? Découvrez comment être plus productif avec Freedz !

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